2/02/2013

Quel est l'objectif de cette activité?

(http://pdl.eelv.fr/files/2012/10/migrations_m.jpg)

Les professeurs, nous avons fait le plan suivant: 

Les élèves procédéront au répertoire de migrations des personnes en/vers/depuis l' Europe pendant la première décennie et les raisons. 
Débat et commentaires sur le blog.

Devant vous les résultats de vos idées, votre créativité et vos travaux de la première étape de cette activité, présentés en ordre alphabetique.  Maintenant, c'est le temps d'ajouter vos commentaires. Bienvenus!


BULGARIE




MIGRATIONS : POUR ABORDER LE THÈME
Ce sont les déplacements d'individus.

1. ÉMIGRATION
C’est le mouvement fait par une personne qui QUITTE un pays pour aller s'installer dans un autre. C'est un départ vers l’extérieur.

Pourquoi émigre-t-on ?
Les raisons sont surtout économiques (généralement, les départs se font de pays pauvres vers des pays développés) ou liées à la sécurité (le plus souvent politiques) mais aussi d'ordre familial (pour retrouver des parents à l'étranger).

Comment émigre-t-on ?
Pendant des siècles, l'émigrant partait espérant trouver une terre accueillante.
De nos jours, les États contrôlent l'accès à leur territoire. Il faut donc obtenir l'autorisation d'entrée avant de partir sous peine d'être refoulé aux frontières.
Certains pays accordent des droits d'entrée aux demandes mais ils trient les candidats. Si l'émigrant obtient le droit d'entrée il peut partir, séjourner et travailler dans le pays d'accueil pendant une durée déterminée, qui peut être renouvelable. Sur place il peut dans certaines conditions tenter d'obtenir la nationalité du pays.
Ceux qui ne correspondent pas aux critères fixés par les pays d'accueil recourent à l'émigration clandestine. Trop souvent le voyage qui est fait dans des conditions effrayantes est très éprouvant, voire mortel.
Certains pays accordent le droit d'asile pour les réfugiés politiques en raison de leur signature de la convention internationale relative aux réfugiés votée par les États membres de l'ONU (1951).

Effets de l'émigration sur le pays de départ
Le départ de personnes qui ne trouvent pas les moyens de vivre permet de faire baisser la pression sur les ressources disponibles donc d'éviter des troubles sociaux.
Aujourd'hui, beaucoup d'émigrants qui sont partis grâce au soutien financier de leur famille, remboursent leurs dettes, ce qui permet le financement de nouveaux départs. Si l'émigrant a laissé sa famille au pays, régulièrement il envoie de l'argent qui permet à ceux qui sont restés de vivre moins mal. Cela peut permettre de financer une amélioration des moyens de production, une scolarisation des enfants...
Mais ceux qui partent sont souvent les plus jeunes et les plus dynamiques. Le pays de départ perd donc des personnes qui quittent le pays au moment où elles pourraient produire et elles vont faire défaut pour développer leur pays. Cette situation est particulièrement dramatique quand ce sont des gens qualifiés (médecins, ingénieurs et techniciens, enseignants...), qui ont coûté cher à former, qui partent.

2. IMMIGRATION
C’est le mouvement fait par une personne qui ENTRE dans un pays pour s'y installer pendant une longue période ou définitivement. C'est un mouvement vers l'intérieur.

Comment choisit-on son pays d'accueil ?
Le pays d'accueil représente d'abord l'espoir, plus ou moins justifié, de vivre mieux. Les pays les plus recherchés sont ceux qui offrent des possibilités de travail (même clandestin) ou d'avantages sociaux (assurances maladies, assurances chômage...).
Généralement l'immigrant essaie d'entrer dans un pays dont il parle ou au moins comprend la langue, ce qui doit faciliter ses premiers pas. Pour cela une grande partie des immigrants sud-américains migrent vers l'Espagne, la majeure partie des migrants d'Afrique sub-saharienne gagnent la France. Les Pakistanais, Indiens et Sri-Lankais choisissent le Royaume-Uni.

Effets de l'immigration sur le pays d'accueil
L'entrée d'immigrés, la plupart du temps de jeunes adultes, apporte au pays d'accueil une main d'œuvre directement productive. De plus, il n'a pas financé le coût de formation des immigrés puisque celui-ci a été assuré par le pays de départ. De plus souvent, les immigrés acceptent des conditions de travail et de salaires inférieures à celles qu'exigeraient les travailleurs autochtones, ce qui rend leur travail bon marché et peut permettre le maintien ou la création d'emploi, donc un enrichissement du pays.
L'augmentation de la population due à l'arrivée des immigrés va permettre la création d'activités destinées à leur accueil. Il y a donc augmentation de la consommation donc demande de création d'emploi dans le commerce, les services publiques, l'agriculture, l'industrie. Les immigrés consommant cela crée une augmentation des recettes des impôts sur la consommation, des impôts sur le revenu de leurs salaires, des cotisations sociales qui sont retenues sur leur salaire...
Le fait d'accueillir des immigrés augmente l'influence culturelle du pays d'accueil.
Cependant l'entrée de population étrangères peut risquer de poser des problèmes de cohabitation entre les autochtones et les immigrés surtout si les civilisations sont très différentes. Le risque de voir se regrouper les immigrés dans des quartiers homogènes, des ghettos, peut défavoriser l'intégration. En période de crise économique, se développe la peur de concurrence pour les emplois qui se raréfient ; cela peut déboucher sur la xénophobie et des affrontements.

3. L’IMMIGRATION À L’UNION EUROPÉENNE
Du Traité de Rome (1957) au début des années 1980, la politique européenne en matière d’immigration s’inspire du principe de liberté de circulation des travailleurs.

C’est à partir de la seconde moitié des années 1980 que, peu à peu, est mise en œuvre une politique plus stricte de contrôle des flux migratoires. La première convention de Schengen (1985) conclue entre le Benelux, la France et l’Allemagne marque le début de la réalisation de cette nouvelle politique. La suppression des contrôles des personnes aux frontières intérieures s’accompagne, dans le même temps, du renforcement des contrôles aux frontières extérieures. On a prévu l’adoption d’un visa unique de moins de trois mois, obligatoire pour les non-communautaires qui veulent pénétrer et circuler en touristes dans l’espace Schengen, ainsi que des accords de réadmission avec les pays non communautaires pour les clandestins et les déboutés du droit d’asile, le système d’information Schengen obligeant les États européens à leur refuser le droit au séjour et à les expulser. Sur l’espace Schengen actuelle, voir la carte.



D’autres décisions sont prises dans les années 1990 et 2000 afin d’harmoniser les politiques d’immigration des États membres. En 2008, le Parlement européen adopte la « directive retour ». Validée par les ministres de l’intérieur des 27 États membres de l’UE, elle prévoit l’organisation du retour volontaire ou contraint des étrangers en situation irrégulière dans leur pays d’origine ou un pays tiers, avec la possibilité d’un enfermement des personnes concernées pouvant atteindre 18 mois et une interdiction possible du territoire de l’Union européenne pendant 5 ans (et plus en cas de menace à la sécurité). La même année, le Conseil européen adopte un Pacte européen pour l’immigration et l’asile qui prévoit l’harmonisation des politiques d’immigration et d’asile:
  • organiser l’immigration légale en tenant compte des priorités, des besoins et des capacités d’accueil déterminés par chaque État membre et favoriser l’intégration ;
  • lutter contre l’immigration irrégulière, notamment en assurant le retour dans leur pays d’origine ou vers un pays de transit, des étrangers en situation irrégulière ;
  • renforcer l’efficacité des contrôles aux frontières ;
  • bâtir une Europe de l’asile ;
  • créer un partenariat global avec les pays d’origine et de transit favorisant les synergies entre les migrations et le développement.
Pays
 Population 
(2010)
Nés à l'étranger
%
Nés dans un autre Etat de l'UE 27
%
Nés en dehors de l'UE 27
%
UE 27
501 098
47 348
9,4
15 980
3,2
31 368
6,3
Allemagne
81 802
9 812
12,0
3 396
4,2
6 415
7,8
France
64 716
7 196
11,1
2 118
3,3
5 078
7,8
Royaume-Uni
62 008
7 012
11,3
2 245
3,6
4 767
7,7
Espagne
45 989
6 422
14,0
2 328
5,1
4 094
8,9
Italie
60 340
4 798
8,0
1 592
2,6
3 205
5,3
Pays-Bas
16 575
1 832
11,1
428
2,6
1 404
8,5
Grèce
11 305
1 256
11,1
315
2,8
940
8,3
Suède
9 340
1 337
14,3
477
5,1
859
9,2
Autriche
8 367
1 276
15,2
512
6,1
764
9,1
Portugal
10 637
793
7,5
191
1,8
602
5,7
Danemark
5 534
500
9,0
152
2,8
348
6,3
 
 MIGRATIONS : POUR EN SAVOIR PLUS

1. DES CARTES :
 
Les flux migratoires
















 
































































 

Chers élèves de tous les pays partenaires,

si vous trouviez le thème intéressant, vous pourriez écrire un texte intitulé « Le rêve d’un migrant » .
À vous de choisir le format et le volume !

Vous pourriez préciser :

- l’origine du migrant (des migrants) dont vous allez raconter;

- les objectifs de la migration (de quel type de migration il s’agit) ;

- comment se fait le voyage ;

- quelles sont les conditions d'accueil 

- l'attitude du migrant une fois arrivé ;

- quelles sont les conditions de vie;

- est-ce qu’il voit son rêve réalisé.


On vous attend avec impatience.
BON COURAGE!